Étymologiquement, « consommer » signifie « détruire » : je prends, je consomme, je jette.
Les glorieuses années d'après-guerre sont faites d'insouciance et d'excès. C'est une époque de conquête industrielle des terres, du ciel, des villes et des mers. Dans cette folle consommation de produits visants à rendre nos existences et notre quotidien plus confortable, nous avons changé notre façon de nous déplacer (en privilégiant la voiture individuelle, en développant les vols charters) et de nous habiller. Nous avons rempli nos poubelles de ce qui jadis pouvait encore servir, choisi de privilégier le neuf, préféré la fibre artificielle au naturel, rempli nos armoires à linge de vêtements inutiles en plusieurs exemplaires.
Nous avons mis dans nos assiettes une alimentation plus abondante, fun, colorée, texturée, diversifiée, habitué notre goûte à une nourriture plus sucrée, salée et grasse. Nous avons multiplié nos besoins en produits de soins, maquillage, accessoires et objets décoratifs, gadgets en tous genres. Nous avons dérapé, oublié les fondamentaux de ce qui nous avait jusqu'alors permis de survivre sans trop dégrader notre environnement et notre propre organisme.
Nous avons détruits des forêts et vidé les océans pour mieux les combler de nos déchets.
C'était mieux avant
Quand on pense à la Rome Antique, on voit ces magnifiques constructions à colonnades, des temples couverts de marbre et de dorures. En vérité, les romains pratiquaient le camouflage. Sous le marbre, entre les pierres taillées, pour faire office de joint de ciment, ils utilisaient des gravats, des résidus de chantier. Ils avaient mis en place un système circulaire : la récupération se faisait sur un périmètre réduit.
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Bougeoir Pedra (99,6% de matériau recyclé) issu d’un rebut de carrière, Sam Baron pour Noma Editions – DR |
Arthur Wong, architecte :
« L’urbanisation et la montée démographique a engendré le fléau de l’usage unique. Pourtant, avant, même les romains recyclaient. Des débris de toutes sortes (tuiles, dalles) remplissent les interstices des murs recouverts de marbres. Ils ont fait du neuf avec du vieux, pour créer de la beauté. Rien ne se jetait, tout restait dans la boucle. »
Aujourd'hui, cet architecte designer applique cette doctrine à son travail. Il a imaginé des lunettes en cellulose hypoallergénique à partir de briques de Lego, du carrelage composé à 60% de plastique et qui ressemble à du marbre, des vases fabriqués à partir d’écrans d’ordinateurs portables, et des poufs composés de gobelets plastiques recyclés.
Et il n'est pas le seul.
Seulement 10% de la production plastique est aujourd'hui recyclée
Le bio acétate est plus respectueux de l'environnement, et, est fabriqué avec des plastifiants provenant de sources renouvelables et non de plastifiants toxiques.
Le bioacétane est entièrement fabriqué à base de sources végétales biodégradables, non-polluantes et non-toxiques.
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https://www.moucompany.fr |
... Hier, je suis tombée sur une vidéo qui montrait une jeune femme ramassant des feuilles mortes dans les rues parisiennes pour en faire des oeuvres d'arts, des tableaux, collage, tissus, et même des abats-jours...
Utile, et beau.
Retrouver le sens premier du mot "beauté".
Quand on veut, on peut.
Il nous manque juste une volonté universelle pour changer le monde.
L'envie de donner aux futurs bébés une chance d'y être heureux.